A l'arrière de la dépression, les IMOCA frappent fort, il y a des rafales et c'est dur à vivre, mais alors qu'ils devraient être sortis du pire et entrer dans une zone de transition plus calme dans les prochaines heures, c'est vraiment le calme avant le départ pour Dalin et Simon.
Dans un message vidéo ce matin, Simon, qui occupe la deuxième place, a déclaré : « Je partage les derniers moments de calme avant la tempête qui arrive, la dépression est juste derrière nous. J'ai beaucoup travaillé sur le routage et nous devrions nous abriter au milieu de la dépression, nous devrions avoir des conditions plus calmes, ces dernières heures sont magnifiques avec un lever de soleil incroyable, je ne sais pas pourquoi l'océan Indien nous réserve des surprises comme ça, c'est difficile à savoir. J'ai préparé le bateau et tout. »
Les conditions devraient être plus faciles et plus rapides pour le groupe au nord-est du système où Yoann Richomme (Paprec Arkéa) file à 22 nœuds ce matin avec Thomas Ruyant (VULNERABLE) à 20 milles derrière, respectivement troisième et quatrième. Alors que Dalin et Simon vont vivre 36 heures difficiles avec des rafales à 40 nœuds et plus et une mer formée, Richomme, Ruyant et compagnie sur la trajectoire nord devraient pouvoir gagner quelques milles.
Dixième ce matin, Mettraux déclarait : « Physiquement et mentalement, je vais bien, j’aimerais juste dormir un peu plus. Mais pour l’instant, les conditions de mer ne permettent pas de se reposer, ça claque vraiment. Dans quatre ou cinq heures, je devrais être sorti donc ça devrait aller mieux, et le vent va progressivement mollir aussi, donc ça va s’améliorer aussi. Comme vous pouvez l’entendre en ce moment, ce n’est vraiment pas très agréable ni pour moi ni pour le bateau. Je suis dans un groupe avec Sam Davies depuis plusieurs jours, et surtout Clarisse Crémer et Boris Herrmann, et c’est génial, ça permet de se comparer, les vitesses, les choix, et donc c’est stimulant là-dedans plutôt que d’être seul dans son coin sans forcément savoir ce qu’on fait de bien ou de mal. »
« J'ai choisi de prendre une route plus Sud, c'était le cap que le routage nous suggérait et puis désormais on a deux choix : une route un peu plus Nord ou un peu plus Sud. La route Sud semble se libérer un peu, donc je suis plutôt bien placé pour ça. En fait ça me fait contourner un petit anticyclone qui se met en place derrière la dépression avec laquelle on évolue actuellement et prendre un peu de vent derrière, donc je pense que je vais rester sur cette trajectoire Sud, on sait aussi que ça raccourcit la route aussi donc il ne faut pas sous-estimer ça ! En tout cas les derniers fichiers de la soirée semblent me confirmer cette option. »
« Je suis dans 20-25 nœuds de vent, au largue assez serré et le vent va progressivement mollir, j'espère que la mer aussi car je traverse une dernière veine du courant des Aiguilles, donc je dois tenir encore quelques heures, après le vent ne fera que mollir et continuera à monter, je ferai un virement de bord demain matin pour aller vers le sud et prendre un peu de vent derrière le petit anticyclone qui va passer au-dessus de nous. »
Entre-temps, trois autres skippers ont franchi le Cap de Bonne Espérance hier soir et ce matin : Bureau Vallée à 16h09 UTC hier après-midi, Medallia à 00h55 ce matin et Groupe APICIL à 04h39:53.